Complotisme

Complotisme et autres c%~*%#¤§!!!

Attention, les lignes suivantes sont susceptibles de perturber un public fragile, délicat, déséquilibré ou « en souffrance » mentale, car pouvant laisser supposer que leur auteur est un irrécupérable anarchiste de droite, de gauche et du milieu, doublé d’un matérialiste athée gavé de rationalisme pervers, pour ne pas dire un antithéiste maléfique !

[Note de l'éditeur : contacté par psycho-onde théta, le créateur de cette page scandaleuse nous a assuré depuis son repaire de Koncépaoucé qu’il n’avait rien à voir en l’affaire, que son horoscope y voyait la patte facétieuse d’un jumeau astral de doppelgänger atlante opérant depuis la planète Mytho en réponse à la conjonction de la Lune avec son transit duodénal dans le décan du zodiaque derrière l'astérisme de travers].

Donc avis aux téméraires, cette page est un défouloir volontiers anarchique d'une totale gratuité, mais la dinguerie humaine m’interpelle, me tourmente suffisamment pour inspirer nombre de pages de mes romans. (Je m'en explique plus longuement dans la section « OUVRAGES » de ce site).
Malheureusement, je suis loin d'avoir épuisé le sujet, les actualités planétaires renouvelant implacablement le thème à un rythme effréné difficile à suivre. De fait, le trop-plein menace, j’ai trop à dire tant je fulmine, aussi il me faut vite dégorger mon fiel quelque part et ce sera ici puisqu’il m’est impossible de le servir personnellement sur les pompes de tous les sagouins et autres ahuris qui nous pourrissent l'ambiance et retardent l'avancée du monde.
Sans conteste, l’Âge d’or n’est pas pour demain avec même la possibilité d’un nouvel Âge de pierre par la grâce de quelques rigolos aux manettes et de leurs hordes de pantins.



Interdit aux grincheux

Petit détour chez les frappadingues

« Théories du complot », « complotisme », « conspirationnisme », « conjurationnisme », voilà bien des thèmes qui prêteraient à la rigolade si le nombre de sympathisants* qui s’en repaissent n’était pas si impressionnant (1).

(* Naïfs / rêveurs / faibles d’esprit / ignorants / manipulés / margoulins : rayer les mentions inutiles, plusieurs réponses, voire toutes, sont possibles

Évidemment, il ne sera pas ici question de faire une analyse scientifique du phénomène qui engagerait des disciplines aussi variées que la psychologie, la sociologie, la neurologie, la psychopathologie, la philosophie même, avec décorticage scrupuleux des processus en place, des biais, des typologies, de l’hypercriticisme, de la superstition, de la cognition, de l’éducation… Je ne m’en sens pas capable, n’ayant ni le temps, l'envie ni même le niveau pour cela. Contrairement à la plupart des complotistes et autres champions d’ultracrépidarianisme qui n'ont pas ces scrupules, je ne discute pas de sujets qui me dépassent et ne me crois pas davantage autorisé à le faire.

Par contre, je peux me moquer.

Non, ici je ne vise qu’un simple défoulement en partant du principe que souvent la vérité réside dans la simplicité.

Et oui, les gens sont parfois bizarres, et oui les complotistes se croient fréquemment plus intelligents qu'ils ne le sont. Je dirais même plus, ils se pensent moins cons qu'ils ne le sont.

Pour résumer : la bêtise peut tout, c'est une des forces les plus colossales de l'univers, au même titre que les interactions élémentaires en physique. Comme pour la magie dont elle est, avec l’ignorance, le principe, elle entre pour beaucoup dans l’enchantement du monde. Dans sa misère aussi.

Les observations en milieu naturel (villes, campagnes) laissent à penser que ce cancer de la pensée que représente le complotisme ne frappe pas seulement les patelins paumés où les autochtones se confectionnent des grigris avec des pattes de lézard, des talismans à base de zizis de singe ou saignent les poulets pour s'attirer le bon œil, une belle érection ou les faveurs des dames, mais sévit aussi dans les régions dites « civilisées », modernes et développées, ayant accès à l’instruction ; il n’est qu’à voir l’omniprésence de l’astrologie dans nos médias et cette inclination tenace des foules pour les pseudo-sciences (2). Que des analphabètes pourris de superstitions croient des fariboles peut s’envisager (encore que n’avoir aucune culture ne signifie pas être stupide), mais que des gens prétendument instruits, parfois titulaires de diplômes universitaires et dont nous serions en droit d’attendre plus de rigueur intellectuelle, se délectent de complotisme, plongent grassement dedans et l’alimentent, nous renseigne sur les limites de la biologie et l’imperfection du monde.

Pour les foutraques, la vérité n'est pas là et c'est du souci

Exemple entre autres et des plus fameux, le programme Apollo : certains complotistes l’affirment, personne n’aurait marché sur la Lune ! Donc 400 000 ingénieurs, techniciens, scientifiques ont trimé des années sur le projet et « ils » auraient réussi à cacher la vérité à la planète entière ? Durant des décennies ? Qui « ils » ? mais les vilains pas beaux qui nous gouvernent bien sûr, nous exploitent, tirent les ficelles dans l’ombre pour garder le contrôle de nos misérables vies de pantin et s’enrichir davantage à nos dépens. Allons, tout le monde sait ça !

Franchement, soyons raisonnables, deux personnes peinent déjà à garder un secret, alors que dire de cetaines de milliers ! Et dans le lot, il n’y aurait pas eu un mariole pour se faire un peu de pognon en dévoilant le pot aux roses et prouver l’escroquerie ? Sans compter que c'est insulter tous ces gens que de les traiter de menteurs et que les preuves de l’alunissage ne manquent pas pour qui veut se donner la peine de les consulter. Et de les comprendre, mais là c'est peut-être beaucoup demander. En outre, les Soviétiques n’auraient pas manqué de découvrir la supercherie et se seraient empressés d’humilier leurs adversaires Américains ! Mais il est vrai qu’il s’agit d’un complot, donc capitalistes et communistes sont de mèche ! Pire, plutôt que de se satisfaire du succès d’Apollo XI, la NASA a remis le couvert à plusieurs reprises, avec 5 autres alunissages et une tentative avortée, multipliant ainsi les risques de révéler la prétendue supercherie. Guère malin.

À l’écoute de ces imbécillités, l’humain rationnel donc entier doit vite trancher dans le gras de la bêtise avec le rasoir d’Occam, l’indispensable couteau suisse de l’intelligence.

Les êtres venus d’ailleurs, d'ici ou là

Passons aux extraterrestres. Qu'ils existent ou non quelque part dans l'univers (ou dans le multivers d'Everett) n'est pas ici le sujet qui est de savoir s'ils nous ont visités et s'ils se promènent pépères parmi nous. Pour convaincre l’humanité de leur présence sur notre bonne vieille Terre, les Ufologues, avant de traquer les petits hommes verts, devraient d’abord débusquer les malhonnêtes qui inondent les médias de faux témoignages, de films bidon, de photos truquées, et nuisent à la crédibilité de leur cause. D’autre part, à une époque d’appareils photos numériques et de smartphones dotés de capteurs de centaines de mégapixels, pourquoi faut-il que les photo soient systématiquement floues ? Messieurs les chasseurs d’Ovnis, apprenez à vous servir de votre matériel !

Et puis quels extraterrestres ? car le bestiaire est impressionnant, polymorphe, une vraie ménagerie ! « Petits-Gris », à moins qu'ils ne soient verts, reptiliens, grands Vénusiens androgynes aux cheveux d’ange, notre planète est le Club Med® de ce bras galactique ! Des touristes néanmoins guère variés et pas très originaux, tous chordés bilatériens à endosquelette. Mais bon, il y a foule dans l'espace, et c'est porte ouverte ! Encore des problèmes migratoires en perspective ? D’ailleurs parlons-en de nos visiteurs venus d’ailleurs : quels empotés ! Si l’on en croit certains témoignages, ce n’est pas brillant. En dépit de leur technologie, ils ne semblent guère doués, surtout en pilotage. Voyez Roswell dans la fameuse « Zone 51 » : traverser l’espace, zigzaguer entre les nébuleuses et frôler les pulsars pour se ramasser avec leur vaisseau dans un désert américain comme de minables pochetrons au volant de leur bagnole après une sortie en boîte de nuit, bravo les « Envahisseurs » ! bel exemple pour la Voie lactée ! David Vincent peut repartir soulagé, tranquille, les ennemis venus de l'espace ne sont pas prêts de conquérir notre planète.

Et quelle science avancée ils possèdent ! À en croire les « témoignages » des soi-disant « kidnappés », nous avons plus affaire à des rebouteux de l'espace qu’à des prix Nobel galactiques de médecine. Avoir encore besoin de faire des manips in vivo sur les humains ; enlever des sujets pour des expériences bizarres, pratiquer des manips louches sur les spécimens comme de vulgaires nazillons, des trucs sexuels, plutôt que travailler sur modélisations : ça sent sa misère intellectuelle dans la Galaxie !

Et pas discrets avec ça. Que dire de ces balourds de « Petits-Gris » qui se font régulièrement surprendre comme des glands par un paysan au petit matin, au pied de leur soucoupe en train de ramasser des cailloux ou cueillir des pâquerettes ? La vache, ce ne sont pas des commandos ! Ils travaillent à la main en plus, pas de machines ni de robots, des ploucs. Et d’abord qu’est-ce qu’ils viennent nous emmerder ? Ils traversent l’espace intersidéral simplement pour récolter des échantillons de caillasse (« notre » caillasse d'abord, « nos » plantes, ils ne sont pas gênés ! Qu’est-ce que c’est que ces manières de voleurs de poules ?) et pratiquer des touchers rectaux sur le petit peuple ? Pas un bonjour, rien ! Non mais en voilà des façons ! C'est qui ces gens ? Ils ne pourraient pas plutôt nous filer un coup de main ? Ils ne voient pas le bordel qu’on fout sur notre planète ? Ils sont miros ou ils sont cons ? Qu’est-ce que vous feriez vous, avec à disposition un arsenal technologique monstrueux et une science médicale que l'on imagine avancée si vous débarquiez sur un monde comme le nôtre où règnerait un pareil foutoir, un tel masochisme autodestructeur, où chaque heure les indigènes crèveraient par paquet de mille ?  Vous n’aideriez pas ? Vous laisseriez claquer les gens ? En voilà des barbares ! À croire qu’ils suivent cette grotesque « directive première » chère à Star Trek qui préfère laisser mourir les peuples primitifs plutôt que de prendre le risque de déstabiliser leurs sociétés en dévoilant l'existence d’extraplanétaires.

À mon avis, explication possible, si des extraterrestres rôdent dans les parages, ils sont planqués à l’autre bout du Système Solaire dans la ceinture de Kuiper (ou, plus prudents encore, sur un planétésimal glacé du nuage de Oort), vachement inquiets, morts de trouille, à nous observer à la lorgnette en se disant « c’est quoi ces tarés ? Est-ce qu'on les fume ou est-ce qu'on se barre ? ». À moins, autre possibilité, qu’ils ne soient pas là, tout simplement (3).

Les fabuleux pouvoirs inconnus du fameux cerveau « inexploité à 90% » !

Autres mystères, autres ahurissements, autres cachotteries des forces occultes qui nous gouvernent. La télépathie, la télékinésie, la précognition, tous ces incroyables pouvoirs mentaux que des escrocs férus de pseudo-sciences nous vendent : ces dons existeraient que depuis longtemps les gouvernements comme les organisations criminelles de tous les pays s'en serviraient pour se consolider ou nous en faire baver ! Peut-on vraiment imaginer que la société se priverait de pareils avantages ? Que chacun d’entre nous ne connaitrait pas personnellement quelqu’un de concerné, un de ces « mutants » ? Mais cela serait que nous serions littéralement envahis de sociétés de conseil en PK, les universités de psychokinèse fleuriraient, il y aurait des olympiades du psi, des marathons du paranormal, des matchs métapsychiques, des tournois d'occultisme et des championnats de tordeurs de cuillère !

En définitive, si indéniablement il a existé de véritables complots (et que des petits futés nous en préparent certainement de nouveaux en douce), ils restent bêtement triviaux (assassinats, déstabilisations politiques, invasions territoriales, manœuvre économique, etc.) et cela n’interdit certainement pas de réfléchir ni n’excuse le fait de croire n’importe quoi.

Et le reste, pas folichon non plus

Quand même ! chemtrails toxiques ; Jeune-Terre de 6000 ans ; reptiliens perfides aux commandes ; Illuminati tapis dans l’ombre jouant des marionnettes, à moins que cela ne soit l'« État profond » qui nous manipule ; « nouvel ordre mondial » emmené entre autres par le groupe Bilderberg ou la Commission Trilatérale ; Louis XVII rescapé des sans-culottes ; Big Pharma nous empoisonnant avec des virus de la mort qui tue pour mieux vendre ses vaccins ; assassinat de Lady Di ; satanistes torturant des enfants pour produire l’adrénochrome régénératrice à destination des riches et des puissants ; protochronisme des nationalistes complexés et des racialistes boursouflés ; astroarchéologie friande d'astronautes préhistoriques ; Hitler se gelant les miches en Antarctique ou rongeant son frein sur la face cachée de la Lune ; balade interdite dans le triangle des Bermudes ; effroyable expérience de Philadelphie ; cryptozoologie à gogo (monstre du loch Ness, yéti, Bigfoot...), comment adhérer à de pareilles âneries, comment l'intelligence peut-elle autant baisser sa garde ? Pourquoi pas l'occultisme, la démonologie, la sorcellerie, la magie, l'astrologie, la goétie, le maraboutage, la numérologie, les fantômes, les lycanthropes, les vampires, le Nécronomicon, les agroglyphes, le troisième œil, l’Atlantide, la Lémurie, Mu, Hyperborée, des Vénusiens paumés sur l’Île de Pâques, des pistes d'atterrissage à Nazca, des pyramides d’Égypte électriques pendant que nous y sommes ?

Ah merde ! ça aussi ?

C’est vrai que maintenant que j’y pense, récemment un lascar (un « artiste » au profil « intello autodidacte » comme on en produit de nos jours à la pelle, le genre qui s'est fait tout seul mais n'a pas fini le boulot, c'est-à-dire qui ne connaît pas sa table de 2 et encore moins foutu de faire un pourcentage mais qui sait tout sur tout) a fait le bonheur des médias en nous ressortant un de ces ahurissants bobards que l'on croyait définitivement passés de mode avec les délires cosmiques de Robert Charroux et autre Erich von Däniken (ces deux-là, je ne sais pas ce qu'ils absorbaient au quotidien mais ça devait être fort !). Bref, ce bonhomme, le ridicule tuerait qu’il serait tombé foudroyé, fumant de tous ses pores et le froc tout cochonné ! Par charité, pitié aussi, je tairai son nom : important le droit à l'oubli, inutile de trimballer pareilles casseroles toute la vie ; le gars n’est déjà pas gâté, à la dérive, avec l'intellect aux abonnés absents, pas la peine qu’il en bave davantage ; dans le monde des gens ordinaires, c'est un coup à paumer ses copains, sa copine, à se faire « ghoster », à ne plus trouver de boulot (remarquez, sans doute que dans son milieu, ça fait de lui une star). À sa place, j'aurais couru me cloîtrer dans une lamaserie tibétaine pour me gaver de thé au beurre dans le tintamarre des moulins à prières. En plus, le mec hyper sérieux, genre marabout flegmatique stylé comme un videur de cabaret à pécores, des lunettes noires visées sur le pif avec lesquelles il doit sûrement pioncer et se doucher, le rigolo dans sa complétude qui se la raconte en mondovision. Un vrai tableau le mec ! De le voir, c’est à se pisser dessus de rire au point que j'en ai encore des crampes à la vessie. Franchement, chez ce pauvre monsieur, ça reniflait sévère le complexe à psychanalyser d’urgence. Et le gars d’en remettre une couche, de doubler la mise, dans un autre domaine cette fois, celui de l’antivaccination, accusant le capitalisme occidental et ses sbires inévitablement racistes de vouloir contaminer les pauvres petits Africains avec des vaccins pourris. Irrécupérable, le con dans toute sa fulgurante majesté ! Le caquetage de ce branque devient carrément une expérience en soi, certes un peu traumatisante. Et après on s’étonne qu’il existe des préjugés envers ces individus ! Malheureusement, des milliers de guignols pas plus futés le suivent sur les réseaux sociaux et boivent ses paroles. Bref, j'en ai déjà repéré des cas de ce genre, de pleins ballots, qui s'imaginent avoir la classe mais qui suent le grotesque, incapables de voir que le bourgeois qu’ils pensent impressionner se fout de leur gueule : intellectuellement à la ramasse, ils font des efforts déchirants pour justifier leur retard, quitte à s’inventer un passé fabuleux ou à rendre les autres responsables de leurs échecs. À fendre l’âme !

Retour aux cas cliniques fondamentaux

Mais poursuivons, je ne suis pas psychiatre et les cas désespérés me désespèrent. Quant à notre Terre à géométrie variable, qu’elle soit voulue creuse ou plate, j’aime autant ne pas trop m’étendre sur le sujet, car ça me fait de la peine de savoir que des humains dotés d'un cerveau croient ces fariboles : j'en ai honte pour notre espèce ; des millions d'années d'évolution pour en arriver là, la nature fait vraiment un travail de sagouin. Quitte à affabuler, si un dieu hypothétique a vraiment créé ce foutoir, s’il nous a réellement faits à son image, alors ce n’est pas du boulot et cela relativise méchamment la notion d'« omnipotence », ou alors la signification du terme m'échappe. Voilà peut-être la raison pour laquelle Dieu est aux abonnés absents : il a honte de sa création et a foutu discrètement le camp pour se planquer derrière un quasar, patientant après l'annihilation de son jouet. En conclusion, si par un hasard miraculeux des extraterrestres nous observent, on doit passer pour de drôles de pignoufs !

D’ailleurs en parlant de pignoufs, les « platistes » me reviennent à l'esprit. Il faut absolument voir le fabuleux reportage de 2018 de Daniel J. Clark « La Terre à plat » (« Behind the Curve » en VO), triste et hilarant à la fois. Tout y est parfaitement résumé : les limites intellectuelles des partisans de la théorie, leurs problèmes d’égo, leurs conflits à l'intérieur même du mouvement, leur ignorance crasse souvent, leur incapacité à revenir sur leur délire par peur de l’isolement, et les contorsions désespérées des plus malins pour justifier les échecs des expériences qu’ils mènent pour démontrer la réalité de leur vision du monde. Car non la Terre n’est pas un disque, et oui c’est une sphère, et c'est dur de prouver le contraire. Édifiant ! Une vraie religion !

Les gars, sans rire, si vous accordez du crédit à ne serait-ce qu'un seul de ces délires, il vous faut vite faire un bilan de santé, avec encéphalogramme, analyse d’urine, lavements, suivi psychologique et tout le toutim ! Je vous préviens, vu le boulot, ça va vous coûter des sous ! Heureusement, il existe une solution plus économique : retourner à l'école, écouter ce qui dit le prof plutôt que de foutre le boxon en classe, et bien faire ses devoirs (4). Vous verrez, le monde s’éclairera et vous aurez l'air moins cloche. Sauf exception toujours regrettable, on n'est jamais trop bête pour apprendre.

Au moins, si les complotistes sont crédules, on ne peut leur dénier une certaine imagination ! Finalement, à bien y regarder, le point commun à toutes ces inepties est d’être le plus souvent asséné, et cela avec une assurance désinvolte emballée dans une conviction d’acier, par des benêts incapables d’obtenir leur CEP, même s’il existe ici et là dans leurs obtuses cohortes quelques vrais scientifiques aujourd’hui déconsidérés par leurs pairs car fourvoyés dans un occultisme de foire. Les peigne-culs ! ils n’ont honte de rien, et certainement pas du ridicule. Et invariablement, de plus bêtes qu’eux leur emboîtent systématiquement le pas. Si le monde les angoisse, s’ils ne le comprennent plus, s’ils sont tellement mal dans leur peau, aigris, refoulés, avides de magie, les complotistes auraient-ils en plus abdiqué toute dignité ? Déjà ridicules, ils font également pitié. Ont-ils au moins conscience qu’on se paie leur tête ? Sans doute se voient-ils en martyrs de la cause. Et pas question de les convaincre, ou alors au forceps ! Vous pouvez leur mettre le nez dans leurs contradictions, leur plonger la tête dans la réalité, leur faire bouffer les preuves, leur passer les brodequins, rien à faire ! Comme pour les religions, la dissonance cognitive semble les motiver, renforcer leurs certitudes !

À ce propos, les curieux devraient lire le très instructif « L'échec d'une prophétie » de Festinger, Riecken et Schachter : voilà l'effrayante démonstration que ramener complotistes ou croyants à la raison n'est pas une partie de plaisir ni gagné d'avance. Le principe même de la théorie du complot (et par extension du fait religieux) est sa totale imperméabilité à la réfutation qui permet à ses tenants d’endurer toutes les contradictions. Qui plus est, la loi dite « de Brandolini » établit qu’il est toujours plus difficile d’infirmer une ânerie que de l'affirmer, ce qui ne facilite pas l’expression de la vérité. Effectivement, autant balancer une stupidité est d’une facilité déconcertante à la portée du premier des débiles (on le vérifie tous les jours sur les réseaux sociaux !), autant prouver l’erreur prend du temps et demande travail, réflexion et pédagogie, surtout dès qu’il s’agit de convaincre un balourd ignare sûr de son fait. Facteur aggravant, il existe toujours, dominant les pathétiques primates, d'inexorables contingents de filous, de conspirationnistes plus malins que croyants, tous margoulins sans scrupules et parasites sociaux, qui s’engraissent aux dépens des imbéciles et des rêveurs, à grand renfort de bouquins, de vidéos, de conférences, et qui les confortent dans l’erreur.

En définitive, rien de bien nouveau sous le Soleil. C’est connu, l’homme est friand de prodiges et avide d’un merveilleux qui donnerait du sens à son existence d'organisme éphémère vecteur de gènes, l’extrairait de son triste rôle de « génophore » : il n'est qu'à voir la persistance des croyances religieuses dans nos sociétés. Toutefois, ses débordements d’imagination et sa soif d'éternité lui font trop souvent voir du mystère où il n’y en a pas : la plupart du temps sinon systématiquement, la science a impitoyablement résolu ce prétendu « inexplicable » qui le fascine. Mais encore faut-il se résoudre à essayer de comprendre, accepter la réalité brute et abandonner ses rêves d’enfant.

Finalement je vais y aller, moi aussi, de ma petite théorie, et qui n’est pas une théorie du complot : les complotistes ne sont pas seulement ignares, ou infantiles et angoissés, ils sont souvent cons aussi. Et ça, ça se démontre !

Attendez, ce n'est pas fini !

Puisque je vous tiens, deux mots sur un autre sujet, qui n'a rien à voir avec les théories du complot mais beaucoup avec ce sujet vraiment passionnant qu’est la bêtise : je veux parler des médicaments miraculeux que vantent les « médecines » dites « traditionnelles ». Là encore, c'est un grand moment de génie de l'humanité ! Paradoxe amusant, ces « médecines » (on dira ça !) ont une image plutôt favorable en Occident (toujours avide d'exotisme et jamais en retard d’autocritiques), au même titre que les médecines « alternatives », alors que la logique voudrait que l’on s’en méfiât vu l’espérance de vie en berne dans les pays d’où elles sont issues et qui les pratiquent. Mais bon, le cerveau humain supporte la contradiction.

Preuve s’il en est de l’incommensurable bêtise de l’être humain quand il s’applique à déconner, voici venir les dérives de certaines médecines traditionnelles spécifiques à des pays pas toujours sous-développés. Même s’il est possible d’imaginer une utilité à certaines des molécules intégrant quelques-uns de ces médicaments de « grands-mères » (encore qu’on les trouve généralement perdues au milieu d’un fatras d’ingrédients inutiles assaisonné de gesticulations grotesques et d'incantations risibles), nous relevons ici encore ce dérapage systématique de la pensée magique avec son habituel raisonnement (si l’on peut dire !) par analogie : le fort donne la force, le beau prête la santé, le puissant promet la virilité… Bref, une conception de la nature propre aux enfants et aux attardés.

Les exemples abondent dont les plus connus concernent ces pauvres rhinocéros chassés pour leur corne parée de vertus quasi magiques. D’après les petits génies qui les refourguent aux gogos, particulièrement en Chine et au Vietnam, leur consommation serait un signe extérieur de richesse, renvoyant l’image gratifiante de réussite sociale. Sachant que la corne de ce bel animal n’est faite que de kératine, cela équivaut à dire que pour certains ploucs, bouffer ou offrir des rognures d’ongles est un symbole de richesse et de pouvoir ! Là, je crois que nous atteignons les sommets des bas-fonds !

Cette corne miraculeuse vaudrait également pour ses qualités aphrodisiaques : vu les prix astronomiques qu’elles atteignent sur les marchés des couillons, autant se ronger les ongles, c'est plus économique. Pour ma part, il m’est arrivé de pratiquer l’onychophagie (ça ne me rend par fier) sans que je remarque d’amélioration notable de mes performances au plumard ni d’allongement significatif d’une partie de moi-même : sans doute le fait d'avoir à me contenter des ongles de mes mains ayant du mal à me ronger ceux des pieds. Selon moi, ces bouffeurs d’excroissances de pachyderme périssodactyle présentent un trouble sévère de la personnalité, en rapport avec un déficit de l’intelligence ou de la matière charnue dans le slip. Pour parler clairement, il est quand même désespérant que des animaux soient au bord de l’extinction parce que des corniauds bandent mous ou ont une petite bite !

Vu qu’on n’arrête pas le progrès, la poudre de corne de rhinocéros soignerait en plus le cancer. La kératine comme panacée ! Voilà qui est pratique. C’est bien la peine d’avoir des laboratoires pharmaceutiques partout sur la planète employant ingénieurs et scientifiques surdiplômés qui tentent à coup de milliards de développer des traitements anticancéreux efficaces, et également des hôpitaux s’endettant en dispositifs médicaux toujours plus onéreux alors qu’il suffit de quelques traine-savates travaillant plumes de poulet et sabots de bœuf, ou de bouffer nos poils et sucer nos cheveux. Pourquoi n’y a-t-on pas pensé avant ? On est bêtes quand même !

Malheureusement les rhinocéros ne sont pas les seules victimes de la connerie humaine. Une petite bête bien mignonne en fait aussi les frais : le pangolin. Ses écailles sont un ingrédient fameux de la pharmacopée chinoise et plus globalement de tout le Sud-est asiatique ; manger sa chair soulagerait pareillement les rhumatismes. Comme quoi, en matière de débilités, on peut toujours trouver plus remarquable.

Brève aparté, je vois venir les bonnes âmes qui me diront, les larmes plein les yeux, que ces animaux ne sont que les victimes parmi d’autres de la misère et de la dureté des temps, que ces pauvres bougres de braconniers qui les exterminent bêtement sont bien malheureux aussi, qu’ils n’ont pas de boulot, que leur pays est pauvre, corrompu, qu’ils doivent nourrir leurs enfants, qu’ils n’ont que ce terrible moyen pour vivre, etc. Ben voyons, si gagner sa vie justifie tout et n’importe quoi, pourquoi ne pas se faire tueur à gages ou foutre des mômes au tapin. Dommage pour les naïfs, ces destructeurs de faune équipés comme des milices paramilitaires travaillent main dans la main avec les mafias du monde entier pour écouler leurs produits. Et tant pis pour ceux qui tenteraient de leur barrer la route du profit.

Reprenons. Alors évidemment, les grands fauves comme les lions et les tigres y ont également droit de par la force et l’énergie qu’ils dégagent et rendent envieux les couilles molles. Dents, babines, parties génitales, chair, tout y passe et finit en poudre de perlimpinpin pour soulager les handicapés du froc. Les ours n’y coupent pas dont de répugnants saligauds leur extraient vivants la bile, cela dans des conditions atroces, pour lutter contre les troubles hépatiques. Rien que ça. Par contre toujours rien contre les troubles psychologiques. Sans surprise, leurs majestueuses défenses font des éléphants des cibles toutes désignées, cela depuis des millénaires, autant pour des pharmacopées délirantes que pour la fabrication d’objets d’art, qui plus est d’un goût souvent douteux. Remarquez, pourquoi pas ? Il y a bien des dégénérés pour se faire des cendriers dans les mains coupées des grands singes !

Continuons dans le navrant : un âne africain sert apparemment à fabriquer un truc improbable nommé « ejiao », une gélatine faite à partir de la peau bouillie de l’animal, qui permettrait (hum) de lutter contre l’anémie, l’insomnie et les inévitables soucis de « reproduction », car on en revient souvent au même point, le sexe, qui semble causer problème à pas mal de bonhommes, et pas les plus malins.

Mais il y a pire !

Le plus délirant, le plus horrible aussi, est que ce braconnage n’épargne pas les êtres humains. En Afrique, et tout particulièrement en Tanzanie et au Malawi, les albinos sont parfois assimilés à de simples composants et assassinés, démembrés, amputés pour intégrer des rituels d’une débilité sidérante. Des demeurés (il faut bien les nommer et aucun autre terme ne me vient à l'esprit) pensent que les organes de personnes atteintes d’albinisme sont dotés de pouvoirs magiques, pouvant délivrer force, chance, santé et bonheur, jusqu'à permettre de faire un bon mariage. Pour ma part, je ne serais pas étonné de découvrir ici et là quelques candides inconsciemment paternalistes pour trouver des excuses à ces horreurs au nom de la tradition ou du respect des cultures. Le délire se fait cauchemar (5).

Si après ça vous ne trouvez pas que certaines personnes ont un sérieux problème, c’est que vous êtes vous-même un problème. N’hésitez pas à vous faire soigner, il existe d'excellents spécialistes. Ou alors confinez-vous (6).

(1) Aux dernières nouvelles, un tiers des Français et plus de la moitié des Américains croiraient dans au moins une théorie du complot. Sans surprise, les populations défavorisées ainsi que les moins diplômées sont les plus susceptibles d’adhérer aux âneries, ce qui démontre l’importance d’une gestion sérieuse de l’école par un État impliqué (ce qui actuellement ne semble pas le cas et paraît même le contraire au point que l’on pourrait croire, au vu du présent carnage pédagogique, à un objectif institutionnel obéissant à une contrainte programmatique). De même, les conspirationnistes sont plus enclins à accorder crédit au paranormal, ce qui ne surprendra guère. Tout aussi logique, il existe une surreprésentation des complotistes chez les personnes ayant le sentiment d’avoir raté leur vie, une façon pratique de se victimiser et de se déresponsabiliser en imputant ses échecs à autrui.
Enfin, les théories du complot séduiraient jusqu’à 85% des 10/15 ans : c'est dire si la relève n'est pas assurée ! Vu que nombre de jeunes n’ont guère d’esprit critique et ne s’informent que par le biais des réseaux sociaux, fréquents vecteurs de toutes les conneries envisageables répandues par des imbéciles ou des malfaisants, cette catégorie de la population est particulièrement perméable au phénomène. Pourtant un simple détour par le très prophylactique site CONSPIRACY WATCH leur permettrait de faire le ménage dans ces débilités qui inondent le web et de moins avoir l’air d’andouilles dans les conversations. Et dire que certains démagogues pyromanes souhaitent abaisser le droit de vote à 16 ans ! Moi, je serais plutôt enclin à le relever à 30 ans : ça ne garantirait pas le bonheur universel mais à cet âge, si l'on n'est pas plus malins, les esprits sont tout de même moins malléables et échauffés ! Et puis quand on a un métier, une famille, peut-être même des enfants, à s'occuper parfois de parents grabataires, donc de sérieuses responsabilités, que l’on a acquis un minimum d’expérience dans la vie, les mirages de la « révolution » font tout de suite moins glamours que lorsque collégien, lycéen ou étudiant, on refait le monde à la terrasse d’un bistrot devant un café-crème ou un panaché, sans autre conséquence que de rater sa série du moment sur sa plateforme de streaming préférée.

(2) En France, pays qui se veut (ou se voulait) cartésien, les salons de la voyance, de l’astrologie, de la parapsychologie ou des arts divinatoires remportent un incontestable succès et ne désemplissent pas, ce qui m’amène à penser que le marché de la bêtise et de l’ignorance devrait être coté en bourse, par exemple sous la forme d'un ETF qui suivrait la performance d’un indice de la bêtise, donc assuré de croître. Des fortunes à faire !
Indice supplémentaire de déliquescence, les marabouts abondent désormais dans nos cités. C’est vrai que ça manquait ! Nous avions nos comiques, astrologues, diseurs ou diseuses de bonne aventure, magnétiseurs, voilà que nous récupérons ceux des autres ! Ces rigolos se targuent de faire office de psychologues, d’inspirer les plus grands, dont des sportifs (là, cela relative les choses : est-ce vraiment un argument positif ? Apparemment, la superstition serait courante dans le monde du sport. Sans blague ?). Je repère des informations sidérantes à leur sujet dans l’article d’un hebdomadaire à grand tirage. D’après l’un de ces drôles d’oiseaux (pas l’échassier, l’autre), un « tradipraticien » (synonyme potentiel de « charlatan » et néologisme déjà ajouté à mon GLOSSAIRE abscons) qui sait voir « l’avenir et le passé » (curieusement, voir le passé ne m’impressionne pas tant que ça, la preuve, je me rappelle ce que j’ai picolé hier), il s’agit de lutter contre le « mauvais œil » et les « charlatans » (Le gag ! serait-ce une forme d'humour ? Si c'est le cas, il est magique). Plus drôle encore, un anthropologue s’interroge sur le compte de ces énergumènes : « soigneurs de l'âme ou escrocs ? ». Un universitaire qui se pose une semblable question jette le doute sur la qualité de l’enseignement qu’il a suivi. Sinon, un sondage de l’Ifop de 2020 révèle qu’« envoutements et sorcellerie » séduisent quasiment un Français sur trois. Mieux ! ces superstitions et l’attirance du paranormal sont loin d’être marginales et même majoritaires dans la population, phénomène en progression d'ailleurs. (Très logique finalement, cela progresse à mesure que le niveau baisse). Ces thaumaturges exotiques vendent tout un bric-à-brac de potions et d’onguents pour « garder la chance » (sic !), « faire briller » les personnes (re-sic !), « pour se faire aimer » bien sûr, « pour la « puissance sexuelle » évidemment (de là à penser que les mous du bulbe sont également mous du robinet…). Plus fort encore, ils nettoient les « étoiles » de leurs clients quand elles sont « sales », pour leur redonner chance et confiance, tout ça en captant l’énergie, en employant la géomancie, en priant et en appelant au « seize esprits » (pas quinze, pas dix-sept, seize : c'est carré !). Et j’imagine en demandant du pognon. Vraiment, j'angoisse à l'idée de partager mon espace avec tous ces gogos, de vivre dans une société arpentée par de pareils phénomènes qui en arrivent à capter l’attention de millions de personnes !
Heureusement, certains veillent, espèrent encore. Depuis des décennies, les pseudo-sciences sont dans le viseur de l’Association Française pour l’Information Scientifique (Afis) qui s’est donné pour mission sisyphéenne de dénoncer leurs charlataneries et les fripouilles qui les véhiculent. Il est fortement suggéré aux naïfs et autres candides, de même qu'aux gogos incorrigibles, de s’instruire en visitant le SITE de l’association, histoire de remettre à jour leurs connaissances et les pendules à l’heure.

(3) Peut-être même nulle part. Il faut admettre que si l’on peut raisonnablement imaginer la vie assez fréquente dans le cosmos, au moins sous une forme microbienne, peut-être même sous des formes animales et végétales plus développées, tomber sur une espèce intelligente et qui plus est « consciente », capable de développer une civilisation d’envergure planétaire, semble déjà plus exceptionnel au regard des lois de l’évolution et de la génétique. Surtout qu’il faut imaginer cette intelligence capable de communiquer à travers l’espace et présente au cours du même laps de temps que nous. En imaginant une civilisation technique capable de durer même un million d’années (perspective très optimiste !), cela fait plutôt court sur l’échelle des milliards d’années d’existence passées et à venir de l’univers : ce serait un sacré coup de pot que de croiser dans le temps une telle civilisation. Quant à se déplacer à travers l’espace, c’est une autre histoire qui ne dépend pas de nos rêves mais des dures réalités de la physique implacable : dans l’immédiat (mais peut-être cela changera-t-il, en science, tout est loin d’être appréhendé), tout déplacement un tant soit peu sérieux entre les étoiles et totalement hors de notre portée et il est même possible que cela le reste. Je reconnais que cela serait dommage d'être définitivement coincé sur notre planète (à la limite dans le Système solaire), car cela restreindrait nos possibilités d’aller pourrir le reste de l’univers.

(4) Il est remarquable, voire caractéristique, que ceux qui dans leur jeunesse mirent le bordel en classe, qui harcelèrent leurs camarades ou décidèrent de se moquer des programmes scolaires ne sont jamais les derniers à pleurnicher après leurs échecs d’adulte : chômage ou vie professionnelle médiocre, ce n’est jamais de leur faute, c’est la « société ». Par contre, ils savent se plaindre, beugler à la discrimination, invoquent certains « ghettos » où l’égoïsme national les a soi-disant parqués, ces mornes « cités » qui jadis étaient vivables, propres et nullement mal famées quand elles regorgeaient d’ouvriers.
J’ai un exemple en tête, celui d’une jeune femme, une andouille d’un calibre plus que respectable, le tout beau modèle ! qui n’avait d’autre qualification qu’un niveau de fin de primaire et ne savait rien faire sinon se peindre les ongles des pieds et râler après l’injustice du monde. Cette gourdasse se montrait offusquée qu’on lui propose un emploi dans la restauration ! Incroyable, madame n’allait quand même pas servir la clientèle ni beurrer des sandwichs ! Trop infamant, pas assez classieux ni assez payé, madame méritait mieux ! À l’entendre, c’était de la discrimination. C’est sûr qu’avec son bagage, on ne risquait pas de lui proposer une place d’ingénieur au CNRS ! Mais ça, dur de lui faire piger, en partant du principe qu'elle pouvait piger quoi que ce soit.

(5) Le problème est suffisamment préoccupant pour faire l’objet d’une note de l'Organisation des Nations Unies, consultable ICI.

(6) Alors que j'en termine avec cette page, je prends soudain conscience que pour oser une pareille épigramme, je ne peux être, aux yeux des complotistes, qu’un Illuminati reptilien fielleux débarqué de Vénus avec le dernier arrivage de soucoupe à Nazca pour manigancer des trucs louches dans l’ombre obscure toute noire de la Zone 51.

Et je ne m’en étais même pas rendu compte ! Pauvre de moi, téléguidé je suis !